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Théophile Alexandre Steinlen, On ne s'en fait pas... - Original Illustration
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On ne s'en fait pas...

Original Illustration
1916
Pencil
31 x 40 cm (12.2 x 15.75 in.)
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Détail 1
Détail 2
L'exode 1915
Le baiser
Affiche chat noir
Edition série sur les chats 1
Affiche 1
Affiche 2
Le chat énervé
Études 1
Série petite histoire du chat et du poisson rouge
Bandeau

Description

Petit dessin original ajouté au bas de la page d'une lithographie tirée de "la suite Guerre" en 1916.
Lithographie en noir sur fond ocre sur papier vélin épais, signé et daté dans la planche 'Steinlen 1916' en bas à gauche, signé de nouveau, numéroté et titré au crayon 'Steinlen 68/100 - On ne s'en fait pas...' en bas dans la marge. Petit portrait original à droite de la signature au crayon.

Inscriptions

Signée deux fois, dans la planche et au crayon dans marge basse

Comment

Un petit dessin, tout petit dessin, de 4x3cm, soit 12 centimètres carré, mais un dessin original de Steinlen (Théophile Alexandre Steinlen)!

L'auteur ne s'est pas contenté de numéroter et signer au crayon, ni d'y ajouter un titre manuscrit au crayon également. Il a dessiné un petit portrait original, peut-être d'une des ses jeunes connaissances ayant été envoyée au front. Le message du jeune soldat est optimiste pour rassurer à sa famille angoissée: "On ne s'en fait pas...". La formule de l'époque est d'ailleurs intéressante. Aujourd'hui, on dirait plutôt "Ne vous en faites pas..." On ne sait pas si le jeune soldat est revenu du désastre, mais on le lui souhaite ainsi qu'à sa famille. Son courage est indéniable.

Théophile Alexandre Steinlen est principalement connu pour ses séries de dessins sur les chats. Néanmoins, il est un artiste engagé, particulièrement soucieux de témoigner des conditions de vie des plus pauvres. Adversaire de l’injustice, compatissant envers les déshérités, qui alors ne manquaient pas à Montmartre où il réside et travaille, il dépeint des scènes de la rue, des usines, de la mine, mettant en scène les malheureux de toute espèce, mendiants, ouvriers dans la misère, gamins dépenaillés et prostituées. Ces personnages semblent plus souvent écrasés par leur triste condition que révoltés. Il considère l'espace public comme un lieu de conflits sociaux et est le premier à lui insuffler un esprit cinématographique, comme dans le populaire théâtre d'ombres du Chat noir, où les ombres illustrent la surveillance et le maintien de l'ordre public.(source wikipedia)

Steinlen a cinquante-cinq ans lorsque la Première Guerre mondiale éclate. Trop âgé pour être mobilisé, il se rend toutefois deux fois au front en mai puis juillet 1915 sur des initiatives personnelles. Sous son crayon, est dépeint le quotidien des soldats.

Steinlen pratique de préférence le dessin et le pastel pour dépeindre la vie quotidienne de la rue et ses petits métiers. Le réalisme de ses dessins a inspiré certaines œuvres de Jean Peské, ou les débuts de Pablo Picasso. Il développe également un œuvre gravé, reprenant les mêmes thèmes que ses dessins, ou en y mêlant la politique, comme dans les lithographies par lesquelles il illustre les malheurs de la Belgique et de la Serbie en 1914-1918. Mais ce sont surtout ses affiches qui, comme celle de la Tournée du Chat noir, sont à l’origine de sa popularité. Il pratique aussi la sculpture sur le thème des chats (Chat angora assis6). Il illustre également des ouvrages littéraires, comme la refonte en 1903 des Soliloques du Pauvre de Jehan Rictus, et collabore à divers journaux humoristiques tels que Gil Blas illustré, L'Assiette au Beurre (dès le no 1), Le Rire et Les Hommes d'aujourd'hui, puis Les Humoristes, qu’il fonde en 1911 avec Jean-Louis Forain et Charles Léandre.

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