Dans la collection de fazo 
Federico Carlo Ferniani, Mathieu Mariolle, Jean-Paul Fernandez, Thomas Day, Miyamoto Musashi - La Voie du Sabre #1 - Planche originale
3209 

Miyamoto Musashi - La Voie du Sabre #1

Planche originale
2012
Encre de Chine
48 x 33 cm (18.9 x 12.99 in.)
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Maquette de la couverture non retenue
Page éditée
Avant-Propos
Roman de Thomas Day
L'artiste et la couverture d'édition italienne
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Mise en situation
Mise en situation 2

Description

Illustration originale réalisée en 2012 pour le premier tome de la voie du sabre p17, les cendres de l'enfance, édition Glénat 2013

Commentaire




Pitch :
La vie du jeune Mikédi, fils du chef de guerre Nakamura, est bouleversée lorsque débarque dans la forteresse où il vit un samouraï de légende, Miyamoto Musashi. Cet homme, puissant et repoussant à bien des égards, est pourtant le plus grand maître de sabre qu’ait connu l’Empire. Nakamura souhaite en faire son premier samouraï, mais Musashi préfère reprendre la route en prenant Mikédi comme élève. La Voie du Sabre ne s’offre néanmoins pas au premier venu, et auprès de Musashi l’apprentissage de Mikédi aura souvent un goût amer...

Commentaire de l'album :
Miyamoto Musashi est, pour les japonais, un subtil mélange de Roland de Roncevaux et du Roi Arthur… C'est tout simplement le plus grand samurai de tous les temps, un personnage historique, devenu légende. Musashi a de son vivant écrit plusieurs traités, mais c'est Eijo Yoshikawa qui le fit connaitre du plus grand nombre à travers ses deux romans : "la Pierre et le sabre" et "Parfaite lumière", dont le manga "Vagabond" de Takehiko Inoue est tiré.
Thomas Day, a pris le parti de raconter la vie du samurai de façon inédite, le faisant évoluer dans un univers onirique et qui du fait n'a plus grand chose à voir avec le récit déjà romancé de Yoshikawa.

En adaptant La Voie du Sabre de Thomas Day, vendu à plus de 25 000 exemplaires, Mathieu Mariolle et Federico Ferniani nous plongent donc dans un Japon de fantasy, un Japon du XVIIe siècle qui ne fut jamais, où des héros de chair et de sang croisent le fer avec des créatures mythiques.
Evidemment, il y a des trahisons, des histoires d'amour, des batailles, mais je préfère vous laisser le plaisir de découvrir cette fantastique épopée (pour les non-initiés). Fidèle au roman d'origine, le scénario se développe sur un rythme bien calibré, ni trop lent, ni trop rapide, donnant au lecteur le temps d'apprécier le dessin et les mises en pages.

Le travail graphique effectué par Federico Ferniani est tout à fait impressionnant. Beaucoup de planches ont un panorama grand format faisant office de fond aux vignettes. L'œil a beaucoup à voir et à détailler. A l’instar de son héros qui maîtrise parfaitement le maniement du sabre, Federico Ferniani maîtrise à merveille l’art de la mise en scène. Ajoutons une colorisation riche et très variée (Jean-Paul Fernandez) évitant totalement la sensation de lassitude, L'album se découvre à chaque nouvelle planche, mais un effet pervers pour certains serait le lissage malheureux du travail hors normes de minutie de Ferniani, un mal réservé seulement à quelques puristes fanatiques (dont je fais partie).
On passe ainsi de scènes aux dominantes chaudes (jaune-rouge) aux flashbacks plus froids (noir-vert) pour arriver sur des tons bleus très lumineux (dont une petite incursion d’un certain Michael Bourgouin...)

Federico Ferniani signait là ses débuts dans le monde de la Bande Dessinée, et ce premier tome fut récompensée du prix du jury lors du festival de BD de l’Eure 2013.
La Voie du Sabre fut un vrai exploit graphique, confirmant l’entrée d’un nouveau prodige du 9ème ART.
Le premier tome est paru chez Glénat en 2013, le second en juin 2015, ne reste que l’attente insoutenable du troisième et dernier tome "L’incendie de l'esprit"


Commentaire de l’œuvre :
Cette illustration représente Miyamoto Musahi, le "saint au sabre", elle avait initialement été retenue pour la couverture (maquette en image add.) avant d’être finalement abandonnée au profit d'une autre moins réussie, ou moins dans le thème, au risque de froisser le propriétaire de la belle (visible sur 2DG).
En cause la colorisation trop pêchue, "marketant" et allégeant l’ensemble.
Aurait été plus solide, une couverture plus épurée reflétant la simplicité et le dénuement profond du samouraï très bien traité dans cet ouvrage.
Mais tout ceci n’est que parti pris…
On peut toutefois remarquer et apprécier la colorisation différente de l’édition italienne (en image add.) travaillé dans cet esprit.

Cette illustration fut en somme utilisée pour le splash page 17 de la plus belle des manières, le lecteur découvre le corps gravé de ce héros mythique, il apprendra par la suite que chaque visage a une signification…
Elle fut aussi sélectionnée pour le trailer du tome 1 partagé plus haut.

Enfin, pour conclure cette diatribe interminable, "l’appropriation".
Ce fut cette œuvre qui me permit de découvrir et d’apprécier Federico Ferniani, deux années se sont écoulées depuis… Après lectures, apprentissage et découverte, la belle ne me quittait point. J’ai bien été tenté par quelques beautés disponibles mais rien ne faisait, elle demeurait ma première dame, ma licorne…
Un brin de culot, une pincée de chance, et cela se concluent par une rencontre et un aboutissement des plus exquis, à la hauteur de l’attente et de cette merveilleuse illustration, simple, vrai et efficace...
Un grand merci à Marv, son ancien propriétaire, dont je rendrai hommage en citant l’un de ses précédents commentaires si juste :

"Le trait de Federico Ferniani est absolument exceptionnel de précision et de finesse. Sa carrière précédente comme illustrateur des musées archéologiques italiens n'est sans doute pas étrangère au talent qu'il déploie aujourd'hui dans le 9ème ART."

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A propos de Federico Carlo Ferniani

Federico Ferniani est un dessinateur italien de bande dessinée né à Empoli, près de Florence. Son père, pilote dans l’armée, le destine à une carrière scientifique. Il lui transmet tout de même une culture artistique au travers de ses propres passions et occupations comme la sculpture, la restauration,… et par de nombreuses visites de musées. À la fin de sa terminale, Federico tente d’entrer dans une académie des Beaux Arts mais rate l’examen d’entrée. Mais sa passion pour le dessin ne le quitte pas, il prend en parallèle des cours à l’école internationale de Bande dessinée de Florence. Dessins sous le bras, il passe un entretien dans l’une des plus importantes écoles d’illustration de Florence, The Inklink. Il a vu juste, il intègre l’école en option Industrie du Livre et des Musées. En plus de ses études, il se spécialise grâce à des cours du soir en publication assistée par ordinateur. Après dix années passées à réaliser des centaines d’illustrations pour de nombreuses publications européennes et pour des musées italiens d’Archéologie, il décide en 2006 de tout plaquer. Deux années très difficiles pendant lesquelles il cherche une voix artistique plus personnelle. C’est à cette période qu’il rencontre David et Lassablière qui lui propose de collaborer sur leur nouvelle série BD Bravesland. Premiers pas dans le neuvième art qui ne l’empêche pas de continuer ses activités freelance d’illustrateur et designer. Texte © Soleil

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