Dans la collection de Ludovic 
Kaoru Kaze, I cry, I laugh, I'm in love, I'm a doll - 泣いて笑って恋してドール - Planche originale
203 

I cry, I laugh, I'm in love, I'm a doll - 泣いて笑って恋してドール

Planche originale
1978
Encre de Chine
26 x 36 cm (10.24 x 14.17 in.)
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Bessatsu Shōjo Friend (別冊・週刊少女フレンド) - S53-11 (novembre 1978)
Kaworu Kaze in Bessatsu Shōjo Friend (別冊・週刊少女フレンド)

Description

泣いて笑って恋してドール - I cry, I laugh, I'm in love, I'm a doll
Planche 14
Première publication dans Bessatsu Weekly Shōjo Friend (別冊・週刊少女フレンド) - S53-11 (novembre 1978)
Encre de Chine et trame
Textes imprimés et collés

Inscriptions / Signatures

Signature et tampon au dos

Commentaire

A propos de Kaworu Kaze

Répertoriée comme Kaoru Kaze, l'autrice signe ses dessins Kaworu Kaze, c'est donc cette orthographe qui sera retenue.

Comme beaucoup d’autrices Shōjo, Kaworu Kaze (風かをる) de son vrai nom Suzuki Fusako (鈴木房子), fait ses débuts dans le magazine Margaret (マーガレット). Elle propose ses dessins dès la fin des années 60 alors qu’elle n’est qu’étudiante. Cette période est l'apogée du manga sportif et les mangas Shōjo ne font pas exception. Les premiers travaux de Kaworu Kaze seront donc des histoires de sport... Il faut attendre 1972 et le numéro de septembre du magazine Bessatsu Shōjo Friend (別冊少女フレンド) qui l’accueille dans ses pages, pour qu’elle publie sa première véritable histoire personnelle Kasumi Kakumoka (かすみか雲か). Alors qu’elle hésite encore à devenir professeur, elle se présente ainsi dans le numéro de Shōjo Friend :

Bonjour,
Ravie de faire votre connaissance, dois-je devenir professeur ou dessinatrice de manga... telle est la question ! Je suis Kaworu Kaze, qui, après s'être posé la question pendant un certain temps, a fini par devenir dessinatrice de mangas.


Bessatsu Shōjo Friend est un magazine de prépublication de manga hebdomadaire publié par Kōdansha (1962-1996). Premier magazine shōjo dédié aux adolescentes publié à un rythme hebdomadaire, il sera quelques mois plus tard concurrencé sur ce secteur par l'apparition du fameux magazine Margaret de Shūeisha. Entre 1972 et 1980, Shōjo Friend éditera régulièrement les histoires de Kaworu Kaze, en en faisant l’un des piliers de la publication. Elle prendra sa retraite de dessinatrice après seulement dix ans pour se consacrer à sa famille.

En 2021, l’autrice a mis aux enchères l’intégralité de ses originaux après les avoirs tous scrupuleusement scannés et sauvegardés.

A propos de l’héritage et des influences de Kaworu Kaze

La parenté avec Riyoko Ikeda (池田理代子) et Yumiko Igarashi (いがらしゆみこ) est évidente. La Rose de Versailles (ベルサイユのばら) shōjo écrit et dessiné par Riyoko Ikeda entre 1972 et 1973, et édité par Margaret, est le premier grand succès commercial du shōjo post Takahashi. Si certaines autrices restent attachées au style du maître, un nouvel élan, inspiré des bases établies, mais proposant des thématiques plus complexes, va voir le jour au cours des années 70, sous les plumes de plusieurs dessinatrices. La plus connue en France (grâce à l’incontournable Club Dorothée) est Yumiko Igarashi avec Candy Candy (キャンディ・キャンディ) publié de 1975 à 1979 au Japon, qui sous une apparence de romance classique développe des personnages bien plus complexes qu’il n’y parait.

Au-delà du style graphique qu’on retrouve chez les trois mangakas, il y a dans cette histoire de Kaworu Kaze, un lien direct avec La rose de Versailles et son héros Oscar (Lady Oscar), commandant condamné de la garde royale, qui est en réalité une femme. Les similitudes graphiques entre les héros de ces deux histoires sont indéniables, même si dans le cas de Kaworu Kaze, c’est un personnage masculin aux traits féminins. On ne peut conclure sans évoquer la parenté avec Princesse Saphir de Tezuka, sur le fond plus que la forme cette fois, puisqu’il y est également question d’une femme déguisée en homme. Certains qualifieront La Rose de Versailles de révolution queer, là encore, Tezuka aura été le premier à explorer le thème…

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