1978 - Jeremiah - Tome 3 - Planche 24

Signé dans la 3ème case

L’Idée de de la série Jeremiah serait venue à Hermann après la luecture du roman “Ravage” de Barjavel, qui décrit les lendemains d’une guerre nucléaire.

La série se déroule aux Etats-Unis vers la fin du 20ème siècle. C’est en quelque sorte un western post-apocalyptique dans lequel règne la loi du plus fort. Hermann est aux manettes au scénario et au dessin.

Le monde est alors chamboulé par la montée du racisme. Chaque camp (les blancs, les noirs) lutte pour la survie et sa suprématie, à n’importe quel prix. Cette haine raciale incontrôlable ne tarde pas a dégénérer en une guerre civile sans pitié. La folie humaine va aboutir au geste fou d’un homme dont on ne saura jamais l’appartenance ethnique. Ce dernier appuie sur le "bouton rouge" et déclenche le grand champignon atomique. La civilisation américaine est alors plongée en plein chaos et se trouve ramenée plus de 300 ans en arrière, laissant peu de monde en vie : tout au plus une dizaine de millions dans toute l’Amérique.

Privés désormais d’une vraie civilisation, les survivants tentent de recréer des communautés, de rebâtir un fond social sur la base d’une mosaïque de groupes humains de couleurs et de modes de vie différents. Les erreurs du passé refont petit à petit surface et les plongent dans un nouveau marasme. Des bandes de pillards sèment la terreur dans cet univers où il faut se défendre de tout : de la nature, des animaux sauvages et, surtout, des hommes.

Dans ce tome 3 (Les héritiers sauvages) publié pour la première fois chez Novedi en janvier 1980 (la planche est datée du 30 juin 1978), Jeremiah cherche du travail “malgré Kurdy” et se retrouve mêlé aux différents d'une communauté aux prises avec un apprenti dictateur. Ils vont bien entendu mettre leur nez où il ne faut pas, mais Jeremiah va comprendre que la vie en communauté n'est pas si simple et que la route à deux a quand même du bon.

Je suis très heureux de voir cette planche d’Hermann rejoindre ma collection ;-) Elle est issue de ce qui est peut-être la meilleure période d’Hermann. Elle présente un superbe encrage bien dense, de magnifiques jeux de lumière ainsi que de très beaux portraits des deux héros.