Dans la collection de BDlover
Enrico Marini, Gipsy T5 - L'Aile Blanche - Planche originale
4062 

Gipsy T5 - L'Aile Blanche

Planche originale
1999
Techniques mixtes
30 x 40 cm (11.81 x 15.75 in.)
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Une perspective renversante !
Rien de tel qu’une petite plongée en amoureux…
Sissiah : « LE GIPSY ETAIT AVEC TOI, À AL DESIR ? »
Oblivia : « AH ! BEN TIENS, ET QUAND ON PARLE DU LOUP !... »
Hallucination, miroitement, mirage… cette case est un véritable bijou !
Quel havre de paix et quelle précision !
Dans son écrin...
Dans son encadrement...

Inscriptions / Signatures

signée en 1999

Commentaire

Planche 47 du tome 5 de la série Gipsy, l’Aile Blanche, dessinée par Enrico Marini et scénarisée par Thierry Smolderen.

Petite immersion dans cette planche de caractère…

À Al Désir, petit joyau du désert… ce moment clef de l’histoire représente le Gipsy, une brute épaisse au cœur tendre, prêt à tout pour retrouver sa sœur Oblivia aux mains d’Ahmad et de Sissiah, désireux de faire renaitre la secte de l’Aile Blanche. Droguée, Oblivia reprend peu à peu ses esprits et tel un génie, le Gipsy apparait comme par magie en réponse au souhait… au désiirrrr… à l’incantation de Sissiah, la sorcière aux mille et un visages. Tout lecteur de cet album se rappelle forcément de ces retrouvailles et de cette incroyable chute. SPLASH !!!

Tout y est ! Les personnages principaux, de l’action, de la sensualité, de somptueux visages, des couleurs saturées et chatoyantes, des courbes parfaitement balancées et une composition originale en trois strips qui débordent telles des éclaboussures et qui permet à deux séquences distinctes de converger vers un panorama avec une plongée en contre-plongée ! C’est frais, moderne et sexy !

Avec cette oasis souterraine, luxuriante et flamboyante, et ces merveilleux apparats, Enrico Marini nous dépeint ici un univers digne d’un des contes des mille et une nuits. Une réelle invitation au rêve et au voyage ! Mais c’était sans compter sur cette première case qui nous canalise inexorablement vers cette chute à la cliffhanger, levant ainsi le voile sur une planche rythmée, généreuse et bien barrée à l’image de la série.

Orange et verte, terrestre et marine, relaxante et dynamique, sérieuse et rocambolesque… cette planche renferme deux ambiances contrastées. Ces nombreuses dualités ne sont pas seulement juxtaposées, elles sont aussi judicieusement entremêlées au point de réussir à révéler une planche harmonieuse et bien équilibrée !

Lumineuse… radieuse même ! Cette planche vous file du baume au cœur et c’est exactement ce que je recherchais. Je voulais quelque-chose de joyeux, chaleureux et léger pour trancher avec mes autres dessins d’Enrico Marini. J’avais ciblé que seul ce jaune/orange, si caractéristique des années 1998 à 2000, pourrait y parvenir et me voilà rondement bien servi !
Il fallait vraiment une planche d’exception pour que je fasse une incartade aux Rapaces. Cela dit, l’Aile Blanche est pour moi un must to have et cette planche est atypique, ambitieuse et surtout relevée avec brio. Alors, malgré quelques hésitations et après un heureux concours de circonstance… je ne pouvais finalement que craquer !

En complément, à noter quelques petits détails qui renforcent mon enchantement :
- à force de les regarder, je suis de plus en plus bluffé par ces deux personnages centraux de deux centimètres de haut et cette main de moins de deux millimètres. Quelle précision !
- les bulles d’air des deux premières cases donnent encore plus de vie et de fluidité à cette planche pour nous amener vers cette incroyable chute… tel ce sable lâché par Oblivia dans la troisième case et qui finit sa course tel un Gipsy d’une cascade… par terre ou plutôt dans l’eau. SPLASH !
- a contrario, les effets de la drogue qui s’estompent permettent de passer d’un univers à un autre tout en figeant toute cette action en cours au travers d’une case fabuleuse et dans laquelle nous retrouvons Sissiah et Oblivia simultanément accoutrées façon Shéhérazade et baise-en-ville. Cette case est tellement évocatrice ! L’effet rendu par Enrico Marini suggère bien évidemment une hallucination, mais il fait aussi penser à un potentiel miroitement de toute cette eau ou à un mirage très à propos. J’adore tout simplement !
- au premier abord, on pourrait se dire : « Quelle dommage ces trois cases qui recouvrent cette oasis souterraine ! ». Et pourtant, en débordant de cette case centrale et en montrant progressivement l’agacement de Sissiah, elles permettent de faire monter la pression et d’annoncer la rupture à venir avec la quiétude du lieu. Tout est fait pour nous amener en apnée jusqu’à cette fantastique chute (d’eau) !

Si je ne devais retenir qu’un seul mot, ce serait MAGIQUE !


PS : encadrement professionnel avec baguette artisanale, éléments de conservation pH neutre et verre musée (anti-reflet et anti-uv)
avec cet encadrement et suivant la luminosité, la planche prend vie et brille de mille feux.

Publication

  • L'aile blanche
  • Dargaud
  • 09/1999
  • Page 47

Voir aussi :   Gipsy

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A propos de Enrico Marini

Enrico Marini est un auteur de bande dessinée italien né en Suisse connu notamment pour des séries populaires comme Rapaces, Le Scorpion, les Aigles de Rome.