Dans la collection de EricB 
1997 - Julie Doucet - Rêve du 19 novembre 1997 - Le Photomaton de l'aéroport - Planche originale
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1997 - Julie Doucet - Rêve du 19 novembre 1997 - Le Photomaton de l'aéroport

Planche originale
1997
Encre de Chine
Et collages
21.5 x 33 cm (8.46 x 12.99 in.)
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Description

Cette planche est publiée, remontée, sous forme de deux planches dans Maxiplotte en 2021, pages 367 et 368 mais la publication initiale a eu lieu dans My Most Secret Desire (chez Drawn & Quarterly), édition du 10e anniversaire en juin 2006.

Inscriptions / Signatures

Signé "jd" à l'encre dans la planche (dernière case) et "Julie Doucet" au crayon en dessous

Commentaire

Julie Doucet est considérée par beaucoup comme la dessinatrice mondialement la plus importante, la plus influente de tous les temps. Elle a créé une œuvre emblématique au cours des dix courtes années où elle s’est consacrée entièrement à sa série de bandes dessinées avant-gardiste Dirty Plotte, en gros pendant la décennie 90.

Le livre My Most Secret Desire est considéré comme le travail le plus novateur de Julie Doucet. Il explore les désirs, les doutes, les craintes, les peurs, les victoires du subconscient féminin. Contes cauchemardesques de grossesse, menstruations, changements de sexe, et les différents petits amis hantent la psyché nocturne de l’autrice dans une veine fébrile et surréaliste.

Notez le collage (très propre) réalisé dans la case n°11, qui représente les photos sortant du Photomaton. Cette planche est représentative du travail de Julie Doucet notamment en raison de ce collage, une technique qui fait partie de celles utilisées par l’autrice depuis son éloignement (temporaire ?) de la bande dessinée.

Trouvant qu'elle ne voulait pas se répéter, s'ennuyer, qu'elle était un peu à l'étroit dans les cases, rappelons que Julie Doucet avait indiqué au tournant du siècle, que la BD "c'était terminé" pour elle. Voici pourtant qu’elle revient dernièrement sur le devant de la scène d'abord en 2021 avec la publication de l'anthologie Maxiplotte puis en 2023 avec Suicide Total, une fresque continue, pliée et présentée comme un livre. Plus de planches ni de cases mais un flux ininterrompu de dessins se présentant donc sous la forme d’un leporello (je ne connaissais pas ce mot), un livre-accordéon de 20 mètres, qui raconte la relation épistolaire intense qu’elle a entretenue en 1989 avec l’un de ses lecteurs français surnommé "le hussard". Je suis impatient de savoir quelle forme prendra la prochaine étape de la carrière de cette autrice majeure.

Julie Doucet est Grand Prix de la Ville d'Angoulême 2022. Cette planche "Rêve du 19 Novembre 1997 - Le Photomaton de l'aéroport" a d'ailleurs fait partie de l'exposition Julie Doucet à Angoulême du 26 au 29 janvier 2023.

Julie Doucet est très attachée à ses originaux, à ses planches en particulier. Elles sont donc très rares. Je suis d'autant plus heureux et fier d'ajouter celle-ci à mes galeries. Un grand merci à la chaîne de personnes, qui remonte à l'autrice elle-même, ayant permis cela.

Publications

  • Maxiplotte
  • L'association
  • 11/2021
  • Page 367-368
  • My Most Secret Desire.
  • Drawn And Quarterly
  • 2006-06-01
  • Page intérieure

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A propos de Julie Doucet

Julie Doucet, née à Saint-Lambert est une autrice de bande dessinée québécoise. Elle a réalisé des œuvres classées dans la bande dessinée alternative, mais aussi féministe, dont son fanzine Dirty Plotte. Julie Doucet étudie les arts plastiques au cégep du Vieux Montréal au début des années 1980. C'est là qu'elle découvre la bande dessinée. Elle s'inscrit ensuite à l'Université du Québec à Montréal, où elle étudie les arts graphiques (art de l'impression) et plastiques. Elle fait ses débuts dans le numéro 2 de la revue Tchiize! (bis) publiée par Yves Millet au milieu des années 1980. Elle collabore ensuite à L’Organe (devenu Mac Tin Tac) et à Rectangle, deux revues qui verront éclore toute une génération d'auteurs « underground » québécois majeurs. Entre 1988 et 1990, Doucet crée son fanzine, Dirty Plotte (14 numéros). Elle y raconte ses rêves, qu'elle note, et ses fantaisies ou ses angoisses, en n'ayant jamais peur de choquer - sa pudeur prend une forme inattendue : alors qu'elle évoque sans problème des sujets tels que la sexualité ou les menstruations, elle évitera toujours de parler de sa famille ou de ses amis. Ses pages sont reprises par des revues comme Heck!, Rip-Off Comix, Wimmen Comix, Buzzard, Weirdo ou en France Chacal Puant. En 1990, le fondateur de la maison d'édition Drawn and Quarterly, Chris Oliveros, publie Dirty Plotte sous forme de comic-book. C'est le point de départ d'une reconnaissance importante pour Julie Doucet, qui est alors admirée par des auteurs tels que Robert Crumb, Charles Burns ou encore Art Spiegelman.

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