La reine de la route était son surnom et Renault commencera à la commercialiser à partir de 1956 avec des modèles dont la ligne n'évoluera que légèrement au fil de sa décennie de production.
Tillieux la mettra en scène dans le Journal Spirou en 1958/59 pour le troisième album de son détective privé. Il choisira la carrosserie rouge garance (*) jusqu'à la planche 37, moment sacrificiel où il décide de la cramer au beau milieu du Pas du Malin, à mis chemin du retour nocturne vers la côte.
Elle reviendra dans sa version jaune parchemin (*) pour l'épilogue de la dernière planche une fois encaissé le chèque de Mr Zix !
Cela doit faire presque 25 ans qu'elle dormait dans le coffre de ce célèbre collectionneur bruxellois qui l'acheta à une époque où les sources d'approvisionnement n'avaient rien à voir avec ce que nous connaissons aujourd'hui !
Vingt-cinq ans que je rêvais de pouvoir l'accrocher au mur. LA planche où ils crament la Dauphine ...
La voiture immergée c'est une œuvre qui tient une place particulière dans l'œuvre de Maurice Tillieux qui aurait eu 95 ans le 7 août dernier, et Tillieux tient une place particulière dans mon passé de jeune lecteur ...
Alors je me suis dit que finalement pourquoi ne pas céder à la tentation de cette seconde Dauphine dans ma collection à l'heure où certains se goinfrent de Blake et Mortimer ?
Cette planche 37 fut publiée en page 16 du Journal Spirou n°1085 du 29 janvier 1959 en vis-à-vis d'une planche de la Flûte à six trous de Peyo...
Si un dessin du comte de Champignac annonce son retour pour la semaine suivante dans
La peur au bout du fil le reste de la dream team du journal s'active à sa propre série du moment : Lambil, Jijé, Paape, Hubinon, Morris, Remacle, Jidéhem, Hausman, Sirius, Mitacq. Rien que ça !!!
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Maurice Tillieux explique : "
La Voiture Immergée c'est parti de l'île de Noirmoutier. J'y suis allé. Je suis passé dans l'eau d'ailleurs, avec la voiture. On démarrait un peu avant la marée pour gagner du temps, on passait dans l'eau. La chaussée était exactement comme ça. Le Pas du Malin existe réellement, c'est le passage qui relie l'ile au continent... Je l'ai emprunté lorsque je suis allé là-bas et cette chaussée recouverte à chaque marée m'a séduit... J'ai bâti mon histoire uniquement pour utiliser ce décor! " (in "Bande à part", émission de la TV suisse, cité dans DBD n°10)
(*) La Dauphine :
http://www.dauphinomaniac.org/